14 mai 2014

Enseigner et mal écrire (ajout)

Bon, La Presse publie un texte fort intéressant ce matin à propos des travaux d'une chercheuse de l'Université du Québec en Outaouais. On y relate les difficultés qu'éprouvent de nouveaux enseignants du primaire avec l'écriture. Notons tout d'abord qu'il ne s'agit pas d'une étude qui vise à décrire les compétences en français de l'ensemble des nouveaux enseignants du primaire et que l'échantillon qu'on y traite est plutôt restreint. De plus, l'insécurité qu'éprouvent ces nouveaux profs est souvent le propre de ceux qui en sont à leurs premières années dans ce domaine. Encore aujourd'hui, il m'arrive d'hésiter, de chercher un mot, de revérifier un passage au cas où... mais tout de même!

Cependant, cette étude vient quand même jeter un regard intéressant sur certains étudiants qui sont acceptés dans les programmes de formation des maitres et qui ne s'estiment pas à la hauteur. Cela corrobore les commentaires d'amis qui enseignent au bac et qui sont parfois découragés de la non-maitrise du français de la part de leurs étudiants.

Ce qui m'a principalement remué dans cette recherche est le fait que certains nouveaux enseignants, qui connaissent des difficultés, ne seraient pas ouverts «à participer aux formations gratuites demandant un engagement supplémentaire de leur part». Allo professionnalisme?

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En passant, ces enseignants ont réussi l'épreuve ministérielle de cinquième secondaire, l'épreuve uniforme collégiale et le TECFÉE. Dans certains cas, ils ont aussi réussi une épreuve de la CS où ils travaillent. Ça nous en dit long sur le sérieux de ces évaluations.




1 commentaire:

A.B. a dit…

«Ce qui m'a principalement remué dans cette recherche est le fait que certains nouveaux enseignants, qui connaissent des difficultés, ne seraient pas ouverts "à participer aux formations gratuites demandant un engagement supplémentaire de leur part".»
Idem de mon côté. Je reconnais là les effets pervers d'une société où les gens veulent des résultats sans être pourtant prêts à faire les efforts pour les obtenir. Ici, on parle d'étudiants qui angoissent quand vient le temps d'écrire parce qu'ils ne maîtrisent pas le code, qui ne sont pas prêts à s'investir pour corriger leurs lacunes ET qui blâment leur fornation académique. Bref, ils se déresponsabilisent. Je les trouve vieux pour croire encore aux recettes miracles et pour adopter la pensée magique!