19 août 2013

Cellulaire en classe: on radote en Ontario

La Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO) a demandé l'interdiction des téléphones cellulaires en classe. Est-ce moi ou, en éducation, on radote pas mal?

Tout d'abord, je savais que le Québec ne partageait pas plusieurs points avec les autres provinces canadiennes, mais les jeunes ont des cellulaires au primaire en Ontario? Autour de moi, après quelques vérifications, les cellulaires au primaire sont exceptionnels pour ne pas dire inexistants. Pourtant, dans ce texte, on affirme: «Aujourd’hui, à 10 ans, un enfant sur quatre possède un téléphone portable. Ils sont huit sur dix à l’adolescence.» Un sur quatre? Vraiment?

De plus, au Québec, je ne connais pas d'école primaire ou secondaire qui accepte l'utilisation du cellulaire en classe, à moins d'une permission spéciale basée sur des considérations pédagogiques. Certains gérants d'estrade sévissant sur les plateformes Internet ou dans les médias l'ignorent ou confondent cette situation avec ce qui se passe au cégep ou à l'université. Au secondaire, un cellulaire utilisé de façon fautive est aussitôt saisi et remis à la direction. Généralement, c'est le parent qui doit venir chercher l'appareil confisqué. Parlant de parents, il faut souligner que l'école ne bénéficie pas toujours du vaillant support de certains d'entre eux. À mon école, pour régler le problème, chaque parent signe en début d'année un avis indiquant qu'il a pris connaissance des règlements qu'on y retrouve et qu'il s'engage à les respecter. Ça règle certaines choses...

Par ailleurs, la FEEO s'inquiète des rayonnements électromagnétiques et des points d'accès WIFI. «Il y a des raisons de s'inquiéter pour la santé et la sécurité des membres, surtout des femmes», affirme Sandra Wash, une représentante du district de Peel.

Jusqu'à présent, la majorité des recherches n'établit pas de lien entre ce rayonnement et des problèmes de santé. Je ne dis pas qu'il faut cesser de s'intéresser à cet aspect de certaines nouvelles technologies mais, même si on interdisait de façon préventive sans base scientifique rigoureuse les cellulaires et les WIFI dans les écoles, celles-ci sont déjà noyées par d'autres réseaux que ceux établis par des réseaux scolaires. On enlèverait une goutte d'eau ou deux dans l'océan. Je déteste ce genre d'argument mais, par moment, il faut être pragmatique.

Je vous invite à aller lire les commentaires des internautes à la suite de cet autre texte. Certains sont affligeants:

-  «Ça serait bien aussi ici mais c'est mission impossible,les carrés rouges feraient une grêve et empecheraient la majorité des étudiants d'avoir acces aux cours.»
- «Mission impossible dans la Belle Province qui est controlée par le syndicat des enseignants.»
- «il est grandement temps que les professeurs se reveillent et ne tolerent pas le cell en classe....ronnn...ronzzzz...zzzz»

1 commentaire:

Missmath a dit…

À mon cégep, si les cellulaires ne sont pas automatiquement confisqués en classe, ils sont pour la très grande majorité des cours interdits.