01 juin 2011

La malbouffe dans les écoles: la rentabilité a un goût

La Presse publie un article ce matin sur les résultats de dans les écoles du Québec. Bilan mitigé.

Il aurait été intéressant de savoir quels sont les résultats selon qu'il s'agisse d'un service fourni par la commission scolaire ou une entreprise privée.

Je dois dire qu'à mon école, plusieurs choses ont changé. Ainsi, les frites et autres poutines sont disparues. Quand un mets est pané (des croquettes, par exemple), cela l'est légèrement. On a donc réduit l'offre de malbouffe.

Par contre, pour le virage santé et éducatif, on repassera. Aucune information sur les bienfaits des nouveaux mets offerts, aucune semaine thématique sur les saines habitudes alimentaires ou sur la découverte de nouveaux plats. Bref, une cafétéria plate avec des légumes en conserve ou décongelés et des fruits en boite.

Et pour ce qui du bar à salade, on sent que c'est davantage une corvée pour le gestionnaire privé de la cafétéria. Présentation des salades dignes des meilleurs établissements soviétiques de l'après-guerre. Utilisation de vinaigrette et de mayonnaise à outrance. Heures d'ouverture réduites (une trentaine de minute sur une période de diner qui en dure 75). Vente au poids qui fait qu'une assiette normale coute deux fois le prix d'un plat standard. Et - comme on a affaire à des précurseurs ici - abolition de l'utilisation de la pièce d'un sou qui fait que tous les montants facturés sont souvent arrondis à la hausse.

Puis, à ne rien comprendre, la vente de SlushPuppies qui contient 27 grammes de sucre par verre de taille régulière. Cela, c'est sans compter les jus MinuteMaid qu'on retrouve dans les distributrices et qui en contiennent 64, je crois, pour une bouteille de format moyen. Quelqu'un devra m'expliquer...

3 commentaires:

L'apprentie a dit…

Je viens à peine de digérer le fait que les parents aient à payer une somme (assez conséquente de surcroît) pour faire surveiller leurs bambins sur l'heure du dîner.
Inimaginable dans ma petite tête de française.

Alors voir que les cafétérias (lorsqu'elles existent) offrent un service de piètre qualité qu'elle font payer le prix fort provoque carrément l'indigestion...

Félix Tremblay a dit…

Dans mon établissement scolaire, un dîner incluant un repas principal, une boisson, une soupe, un pain blanc ou brun avec du beurre, deux biscuits soda ainsi qu'un dessert, soit une pouding à la fraise, au chocolat ou à la vanille ou des poires en canne coûte 3,60$. Respectable... Quant au bar à salade, de notre côté aussi, c'est lamentable...

Pour ce qui est du virage santé, nous vivons la même situation que dans votre institution. Aucune publicité. Une fois par semaine, un repas principal nommé le «Menu découverte» est à l'affiche. Cependant, il n'y figure aucune explication.

Dîtes donc, quelle compagnie de cafétéria fait affaire avec votre école, Aramark? Nos services semblent semblables...

Je mange à la cafétéria tous les jours. Aux deux semaines, le menu recommence... Si vous voyez ce que je veux dire!

Sans vouloir trop chialer, parce que je ne me fais pas de lunch : «on ne mord pas la main qui nous nourrit!» (c'est le cas de le dire)

bobbiwatson a dit…

Le virage santé ne se fera complètement quand lorsque les parents de prendront dans leur maison. Je pense que les cafétérias scolaires sont le reflet des familles: le virage se fait tranquillement. Rappelez-vous quand l'école a décidé d'enlever les chocolats et autres trucs du genre? Rappelez-vous quand ces mêmes trucs étaient disponibles dans la salle des profs?

Je trouve l'idée du Menu Découverte intéressante: j'espère que ce menu sert à faire goûter de nouveaux aliments.

Les compagnies comme Aramark doivent composer avec un élément majeur: les utilisateurs sont-ils prêts à payer plus de 8$ pour des repas variés, santé et équilibrés?
Poser la question c'est y répondre.