17 avril 2011

Qu'attend la ministre Beauchamp pour être un héros?

L'intimidation et la violence à l'école sont un important sujet médiatique depuis quelques semaines. Et on le doit pour beaucoup à l'intervention du comédien Jasmin Roy et à sa fondation.

Hier, Maxime Collard, un jeune d'une école secondaire de Sorel a organisé une marche contre l'intimidation à l'école. La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, présente sur les lieux, a qualifié de «héros Maxime qui, en changeant sa vie, veut aussi changer celles d'autres victimes». Le Journal de Montréal indique que la ministre soulignait que  «les écoles doivent à la fois protéger les victimes et sévir contre les agresseurs, qu’il faut exclure temporairement sans les laisser à eux-mêmes.» 

On le sait, le MELS a investi 17 millions $ dans un plan de lutte à la violence dans les écoles. 17 millions dont je n'ai jamais vu les retombées concrètes dans mon école. Encore une fois, on se demande dans quel comité, structure ou congrès tout ce fric a pu passer parce que, sur le terrain, je n'en ai pas vu la trace.      

J'ose espérer que, de sa marche à Sorel, la ministre Beauchamp aura compris qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le magnifique ministère qu'elle dirige et deviendra à son tour un héros. Il est anormal que, dans une école, un jeune adolescent en soit rendu à agir comme Maxime le fait. Il est anormal que ce jeune adolescent et que la fondation Jasmin-Roy semblent en faire plus pour sensibiliser la population contre l'intimidation à l'école avec le peu de moyens dont ils disposent que tous les intervenants scolaires réunis. Le MELS et les syndicats enseignants dorment au gaz dans ce dossier depuis des années et ce, malgré les beaux discours qu'ils nous servent.  

Une anecdote savoureuse à ce sujet. En assemblée générale, lors du renouvellement de notre dernière convention collective avec le gouvernement, notre exécutif syndical nous avait suggéré d'adopter comme moyen de pression de ne plus accepter tout acte d'intimidation ou de violence à notre égard comme enseignants comme si, dans un contexte ordinaire, cela était acceptable.

1 commentaire:

gillac a dit…

Il y a là une fort belle illustration du proverbe voulant que ça prend un village (et non pas un gouvernement)pour éduquer un enfant. Étant plus familier avec le secteur de la santé, le principe pourrait s'appliquer aux personnes âgées qui ont bien plus besoin d'un peu d'attention que de médicaments et ce genre de service aux aînés ne peut être que gratuit ou presque.