18 mai 2010

Intégration des élèves en difficulté

Anonymus m'a écrit pour me demander où en étaient les classes d'élèves en difficulté dans ma commission scolaire. Comme je ne retrouve pas où était publié son commentaire, je me permets de lui répondre ici, mais je vous invite à lui faire part également de ce qui en est chez vous.

Dans ma CS, il y a différents types de classe pour élèves en difficulté. Je ne ferai pas la mention de tous les acronymes qu'on retrouve. On y passerait la semaine et l'alphabet au complet.

Il existe des classes ressources qui servent à mettre au niveau des élèves venant du primaire en espérant qu'on pourra les ramener dans le cycle ordinaire. Dans les faits, ce sont parfois des élèves qui n'ont pas d'affaire là: leur situation a davantage à voir avec des troubles lourds du comportement ou des problématiques relevant parfois de la psychiatrie. Mal classés, ils perdent leur temps et monopolisent des ressources qui devraient être engagées pour d'autres types d'élèves. Le plus enrageant est qu'après deux années, on les envoie presqu'automatiquement au secteur ordinaire en deuxième secondaire. Je serais surpris de voir combien réussissent leur année.

On retrouve aussi des classes pour des cas relevant carrément de problèmes psychologiques profonds. Dans certains cas, ces enfants ne peuvent aller au secteur ordinaire; dans d'autres, ils ont une excellente réussite académique et ils arrivent qu'ils soient intégrer à l'occasion dans certaines classes. Ce qui fait parfois défaut, c'est l'encadrement du jeune et l'accompagnement offert à l'enseignant.

Il y a aussi ces classes pour des élèves n'ayant pas seize ans et à qui on tente au moins de donner l'équivalent d'une troisième secondaire. Selon les enseignants à qui ils ont affaire, c'est la foire ou des apprentissages sérieux. Là encore, il existe des problèmes de classement.

Enfin, on retrouve des groupes pour qui il n'y a aucune possibilité de se voir décerner un DES. On travaille davantage le côté social de ces jeunes en espérant les intégrer au marché du travail dans des petits emplois au salaire minimum.

Règle générale, je dirais que l'on peut relever trois problèmes importants quant à tous ces groupes:
- les classements mal effectués;
- les ressources insuffisantes ou mal employées;
- l'instabilité des intervenants auprès des élèves et des enseignants.

Dans ce dernier cas, il arrive souvent que des techniciennes en éducation spécialisée ou des psychologues changent chaque année dans certaines écoles. On perd alors un temps fou en terme de connaissance des problématiques des élèves et de suivi de ceux-ci.

Pour terminer, je sais également que les directions d'école ne respectent pas toujours les dispositions prévues dans les conventions collectives en ce qui a trait à l'intégration des élèves en difficulté. Dans certains cas, on parle d'insouciance ou d'incompétence. Dans d'autres, il faut être honnête et parler de surcharge de travail. Il est donc arrivé que des collègues reçoivent dans leur classe un élève sans avoir aucune idée de sa situation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Relis tes messages du 15 mai et tu retrouveras Anonymous