01 novembre 2009

Des directeurs trop stressés (ajout)

Voilà le titre d'un article du Journal de Montréal. On dirait que ce dernier semble avoir adopté leur cause. On compatit, mais on dirait vraiment qu'on joue «Je fais pitié!»

En plus de les empêcher de faire leur travail adéquatement, la bureaucratie dénoncée par les directeurs d'école du Québec depuis une semaine est une «importante source de stress» qui pourrait nuire à leur santé, prévient un chercheur de l'Université de Montréal.

Une recherche effectuée au printemps dernier par Emmanuel Poirel dans le cadre de son doctorat en psychopédagogie conclut que les «contraintes administratives» imposées aux directions d'école du Québec constituent leur «principale catégorie de stress.»

«Il semble que le poids des responsabilités soit moins dérangeant que les tracas de type administratif auxquels les directions doivent faire face dans leur quotidien», analyse le chercheur, dans son rapport.

«Ce qui les dérange, c'est d'être constamment empêchés de faire leur travail par des réunions, qui sont principalement commandées par la commission scolaire, ou par des rapports à produire», explique M. Poirel, en entrevue au Journal.


En passant, ce chercheur dit cette bureaucratie pourrait nuire à leur santé, sauf qu'il ajoute que «Je n'ai pas pu en faire la démonstration dans ma recherche, mais tout porte à croire que ça accentue les risques.»

Personnellement, ce qui m'horripile, c'est toute la bureaucratie imposée par le MELS, les CS et les directions d'école. J'aimerais bien faire mon travail, mais il y a toujours quelqu'un au-dessus de moi pour me dire quoi faire, comment enseigner, etc.

Et vous savez quoi? Mon syndicat n'a pas fait d'étude là-dessus. De plus, côté santé, allez vous renseigner sur les avantages sociaux des directions d'école quant au volet santé. Elles sont plus avantageuses que celles des profs.

(AJOUT) En passant, comme c'est étrange, mais je n'ai jamais entendu une direction se plaindre des rencontres au Château Bromont ou encore les dénoncer...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon chum est directeur adjoint depuis cette année..et franchement c'est la pire job au monde! Il travaille sans arrêt (va à l'école (en vélo) à 8 heures le matin (les cours commencent à 9 heures 30), est de retour à la maison vers 6 heures, soupe en vitesse et ouvre son portable pour finir des trucs. Il dort mal, a moins de vacances,n'a plus le temps pour faire autre chose...pour 2000$ de plus par année (et encore si on enlève le coût des chemises chez le nettoyeur car il ne peut pas porter de jeans, on ne saute pas au plafond!)!!
C'est cependant la seule chose à faire s'il veut faire un bon travail et être efficace. Trop d'élèves (540 sous son aile...il fait aussi la discipline), trop de profs (une bonne vingtaine dont plusieurs jeunes qu'il doit évaluer), trop de dossiers (plan d'intervention, bibliothèque, réussite, culture, journal,émulation...), trop de parents, trop de tout.
Alors pour casser du sucre sur le dos des autres qui vont au front (ce qui est vraiment trop facile), on repassera.

La petite démone!

Anonyme a dit…

Au fait, je ne sais pas dans quelle école vous travaillez mais il ne faut pas non plus évaluer toutes les direction à l'auge de la vôtre.
Dans mon école (une méga polyvalente de 2500 élèves) les directeurs adjoints comme le principal) travaillent vraiment forts pour faire une différence. Pas de réunion dans des hôtels, pas de repas sur le bras, pas de nouvelle moquette dans les bureaux et ils payent même leur billet pour les fêtes du personnel. Personne ne les envie, personne ne veut faire le sale boulot...Mon chum mange en vitesse (quand il mange) entre 2 rencontres ou 2 réunions...
Honnêtement,le seul avantage de faire ce travail c'est d'avoir l'impression de pouvoir faire changer efficacement des choses dans l'école...le jeu en vaut-il la chandelle?

Encore la démone en feu!

Anonyme a dit…

Rectification: " mesurer à l'aune" et non pas à l'auge...bien que...:-P

La démone dans le champ

Le professeur masqué a dit…

Laurence: individuellement, j'ai beaucoup de plaisir avec la direction de mon école. Il n'est pas rare qu'on jase de sujets personnels ou qu'on aille «à la bière». Et comme je fais bien mon boulot, je suis apprécié comme prof.

C'est l'«entité» qui me pose problème. Lors de l'implantation de la réforme, on a eu beau lancer des cris d'alarme, des cris de détresse, ils nous l'ont enfoncée dans la gorge sans aucune considération pour notre expertise.

Des profs débordés, en crise, surchargés, j'en ai vu. Et j'ai surtout vu des directions continuer à iomposer leur programme pédagogique. Des leaders, ça devrait tenir compte des troupes qu'ils ont sous leur responsabilité. Ce ne fut pas le cas.

Alors, comme j'ai la mémoire longue, je n'ai pas oublié. Je n'ai jamais vu un directeur décrier la réforme. Aujourd'hui, certains le font. Facile...

Surtout, ce que ej vois, ce sont des directions dénoncer leurs conditions de travail et se poser en super héros qui vont régler le problème du décrochage scolaire alors que, dans les faits, elle se sont souvent coupées de leurs profs.

Je sais que leur boulot est pénible. Je ne demeure pas prof pour rien. Mais désolé, je continuerai à leur jeter la pierre quand collectivement, elles le méritent.